Jan 262009
 

grève générale le 29 janvier 2009Alors que leurs métiers respectifs – qu’il s’agisse de la santé, du soin, du travail social, de l’éducation, de la recherche, de la justice, de l’information et de la culture – subissent une attaque sans précédent de la part du gouvernement ;

Alors que des appels de réaction et de protestations sont lancés par dizaines dans le pays ;

Le temps est venu, leur a-t-il semblé, de coordonner ces différents mouvements et d’en tirer tout le sens politique.

L’Appel des appel était né :

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des Pouvoirs Publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des Réformes hâtivement mises en place ces derniers temps.

A l’Université, à l’École, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions.

Au nom d’une idéologie de « l’homme économique », le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois « naturelles » du Marché. Cette idéologie s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue.

Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle idéologie mette maintenant en « faillite » le soin, le travail social, l’éducation, la justice, l’information et la culture.

Nous appelons à une Coordination Nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris. »

Le 22 décembre 2008,

Roland Gori et Stefan Chedri

Chacun est appelé à soutenir cette initiative unificatrice en signant l’Appel des appels et en le relayant dans tous les cercles et réseaux auxquels chacun a accès ;

Mais aussi, et afin d’étendre le domaine de la lutte, en participant à la réunion de coordination du 31 janvier, qui aura lieu, de 10 h à 18 h, au « 104 » – 104 rue d’Aubervilliers, à Paris – assemblée au cours de laquelle le pays réel se fera entendre à travers les témoignages des professionnels en lutte et devrait faire émerger des propositions d’actions transversales pour l’avenir.

Signer l’Appel des appels (déjà près de 35 000 signatures !)

Plus d’infos sur l’Appel des appels.

Rappelons à cette occasion qu’un appel à la grève générale a été lancé par l’ensemble des organisations syndicales – CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA – pour jeudi prochain, 29 janvier 2009.

Lesquelles organisations syndicales, constituées en un front unitaire, ont adopté une déclaration commune, texte de revendications et de propositions, organisées autour de cinq points :

1- Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique ;

2- Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités ;

3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat ;

4- Préserver et améliorer les garanties collectives ;

5- Réglementer la sphère financière internationale.

Des comités du 29 janvier ont vu le jour un peu partout. Ont rejoint cet appel, entre autres, l’intersyndicale de l’Education Nationale, les syndicats étudiants dont l’UNEF, le Mouvement national des chômeurs et précaires, Attac!, le Comité de Résistance Citoyenne…

Mieux encore, après le front syndical, un front politique a commencé de se constituer… autour d’un texte commun intitulé «Ce n’est pas à la population de payer la crise».

Ainsi, des manifestations auront lieu dans toute la France et il ne tient qu’à chacun d’entre nous de faire de cette journée un succès. La liste par département des lieux de rassemblement se trouve sur le site dédié à la journée d’action du 29 janvier 2009.

Et pour être plus complet encore, notons que la Coordination nationale des universités a annoncé appeler à une grève « illimitée » dans les universités à partir du 2 février si le gouvernement n’a pas retiré d’ici-là le projet modifiant le statut des enseignants-chercheurs et la réforme de la formation…

Nous avons tous subi depuis bientôt deux ans les atteintes au pouvoir d’achat, les atteintes au code du travail, les atteintes aux libertés publiques, les atteintes aux droits, les atteintes à la démocratie, par la mise en place partout et sans concertation, décidée par un seul, d’une politique outrancière, anti-sociale et sécuritaire, qui donne le nom de réforme à ce qui n’est que régression.

Il est désormais temps que le citoyen reprenne la parole et fasse valoir haut et fort son droit à la contestation. C’est ensemble et solidaires que nous saurons nous faire entendre.

Faites tourner : Appel des appels et Grève générale

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